Exploitations agricoles : mesures de prévention, de protection et d'intervention

Mis à jour le 09/05/2014

Les exploitants agricoles du département, agriculteurs, éleveurs, vignerons peuvent être confrontés à des actes de malveillance commis par des personnes agissant seuls ou en petits groupes. 153 faits ont été constatés en 2013. Les vols portent sur des arbres, plans de vigne, récoltes, ruches, bois de chauffage, outillage, carburant, métaux, véhicules agricoles, etc.

Le 22 avril 2014, René BIDAL, préfet des Pyrénées-Orientales, et Michel GUALLAR, président de la chambre d'agriculture, ont présenté, en présence du lieutenant-colonel Gaêl RONDE, commandant en second du groupement de gendarmerie, les mesures du Plan départemental de sécurité des exploitations agricoles.

Mesure n° 1 : assurer une présence dissuasive et ciblée de la gendarmerie dans les bassins agricoles 

Les unités de gendarmerie intensifieront les surveillances(visibles ou discrètes) des exploitations agricoles, de nuit comme de jour, dans les secteurs et les périodes les plus à risques.

Des opérations particulières sur réquisition du Procureur de la République seront organisés (contrôles d'identité, fouilles de véhicules,etc.) sur les axes conduisant aux exploitations agricoles.

Mesure n° 2 : mobiliser les moyens d'enquête judiciaire autour de la sécurité du monde agricole

Une mobilisation des moyens judiciaires spécialisées de la gendarmerie sera mise en œuvre à l'instar de ce qui est entrepris dans la lutte contre les cambriolages (groupes d'enquêtes, recoupement des informations, etc .)

Mesure n° 3 : renforcer le partenariat avec les agriculteurs et leurs représentants

Depuis l'automne 2013, le groupement de gendarmerie des Pyrénées-Orientales a entrepris la mise en place de relations avec la chambre d'agriculture et les organismes syndicaux des diverses filières agricoles qui ont permis de mettre en place les mesures suivantes :

  • création d'un réseau de correspondants facilitant les échanges et le contact permanents par courriels et téléphone,
  • mise en œuvre de séances de sensibilisation et de conseils liés à la prévention d'actes de malveillance au profit des exploitants agricoles,
  • diagnostics de sûreté et de sécurité menés par le référent sûreté du groupement au profit des agriculteurs sollicitant son intervention.

 Le réseau ainsi constitué fonctionne depuis le 1er février 2014. Il comprend un référent par secteur d'activité sous l'égide de la chambre d'agriculture.

 Le principe de fonctionnement consiste en un échange de courriels entre les principaux acteurs :

  • de la gendarmerie vers les agriculteurs afin de les alerter lors de commission de faits pouvant toucher l'un d'eux dans telle filière, les conseiller en matière de prévention, ou encore pour organiser des réunions de sensibilisation dans un secteur géographique donné,
  • de la chambre d'agriculture et des divers représentants du monde agricole,partenaires du réseau, pour alerter et informer la gendarmerie sur tout fait suspect susceptible de constituer une menace pour leurs exploitations.

La publication mensuelle de la chambre d'agriculture,« Chambr'infos », sera utilisée comme vecteur de communication relatif aux messages de prévention à l'égard des exploitants agricoles.

Mesure n° 4  : renforcer la protection des exploitations agricoles

Dans la continuité de la mesure n° 3, les mesures de sensibilisation à la protection physique des exploitations agricoles et des caves coopératives , le référent sûreté de la gendarmerie réalise à la demande des consultations orales de sûreté ou encore des diagnostics de sûreté sur sites.

Ces diagnostics tendent à permettre aux exploitants agricoles la mise en place de systèmes anti-intrusion ou vidéo-protection, et à prodiguer des conseils simples de prévention (fermetures des portes, numéraires sécurisés, signalement d'individus au comportement suspect aux abords des exploitations en période de récoltes, etc.)