Le département des P.O. a connu en plaine des épisodes de neige causés par une perturbation méditerranéenne venue se bloquer sur de l’air très froid affectant la majeure partie de la France.
 
 

Description du risque et ses conséquences

La neige est un ensemble de précipitations sous forme solide qui tombent d’un nuage lorsque la masse d’air est à température inférieure ou voisine de 0° C.
 
Si elle est courante sur les secteurs montagneux, elle est plus rare en plaine où elle peut tomber par une température sous abri comprise en général entre + 1° et –5°C. 
 
 
On distingue trois types de neige selon qu’elle contient plus ou moins d’eau :

- La neige sèche : assez rare en plaine, elle se forme par temps froid (moins de –5°C).
Elle est légère, poudreuse, car elle contient peu d’eau liquide. Elle n’adhère pas au sol, se compacte difficilement et est facilement chassée sur les routes par le trafic automobile.
 
- La neige humide  : fréquente entre – 5° et 0 °C.
Elle est plus lourde car elle possède davantage d’eau liquide et adhère fortement au sol.
 
- La neige mouillée : fréquente entre 0 et + 1°C.
Elle contient beaucoup d’eau liquide. Elle est lourde et ruisselle d’eau.
Sur les routes, le trafic automobile l’évacue facilement, mais l’évolution ultérieure de la température peut la faire regeler sous forme de plaques de glace.
Sous l’action de la température et du vent, la neige évolue continuellement.
 
 

Effets et conséquences de la neige en plaine

 Circulation routière : Forte baisse de visibilité lors des chutes de neige, formation de congères par vent assez fort, routes rendues très glissantes (avec possibilité de plaques de glace), d’où risques de blocages de la circulation, de difficultés à gravir les côtes et surtout de dérapages et d’accidents.

Ces conséquences, particulièrement sensibles en ville, concernent aussi les piétons et les deux-roues.
 
Circulation ferroviaire : Perturbations de la circulation des trains (ruptures de caténaires en cas de neige lourde, problèmes d’aiguillages…).
 
Circulation aérienne : Fortes perturbations du trafic aérien, les pistes d’envol ou d’atterrissage devenant très glissantes (même pour une couche de neige de quelques centimètres d’épaisseur).
 
Accumulation sur les toitures et les arbres : Effondrement des toits d’habitations – rarement, ou de serres – plus souvent, sous l’effet du poids de la neige en cas de fortes précipitations (ce qui survient assez fréquemment dans le Midi méditerranéen, où la neige est souvent lourde, car tombant par température légèrement positive).

Risques dans les P.O. et historique

 Ci-dessous : épisode neigeux janvier 2006 à Perpignan

Le département a connu en plaine des épisodes de neige causés par une perturbation méditerranéenne venue se bloquer sur de l’air très froid affectant la majeure partie de la France.

Ce type de chutes de neige s’observe lors de grandes vagues de froid, durables et sévères (exemple : février 1956).

La neige, abondante, touche alors les régions côtières ou sub-côtières et pénètre peu à peu dans l’intérieur du pays.
 
Pour la plaine du Roussillon, on peut citer des chutes de neige exceptionnelles en 1947, 1954 et 1970 ayant occasionné de nombreux dégâts (toitures, voies de communication, lignes électriques…).
 
Plus récemment, en 1981, un gymnase, des serres et une usine se sont effondrés. En 1992, les dégâts sont estimés à 400 millions de francs.