Définition

Photographie : Los Masos - église disloquée

 Les mouvements de terrain sont les manifestations du déplacement gravitaire de masses de terrain déstabilisées sous l’effet de sollicitations naturelles (fonte des neiges, pluviométrie anormalement forte, séisme, etc.) ou anthropiques (terrassement, vibration, déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes aquifères, etc.).
 
Ci-contre : église disloquée à Los Masos - octobre 1632
 
     

Quels sont les types de mouvements de terrain ?

Ils recouvrent des formes très diverses qui résultent de la multiplicité des mécanismes initiateurs (éro­sion, dissolution, déformation et rupture sous charge statique ou dynamique), eux-mêmes liés à la complexité des comportements géotechniques des matériaux sollicités et des conditions de gise­ment (structure géologique, géométrie des réseaux de fractures, caractéristiques des nappes aquifères, etc.).
 
 
Selon la vitesse de déplacement, deux ensembles peuvent être distingués :

  • Les mouvements lents, pour lesquels la déformation est progressive et peut être accompagnée de rupture mais en principe d’aucune accélération brutale :
    • les affaissements consécutifs à l’évolution de cavités souterraines naturelles ou artificielles (carrières ou mines), évolution amortie par le comportement souple des terrains de couverture ;
    • les tassements par retrait de sols argileux et par consolidation de certains terrains compressibles (vases, tourbes) ;
    • le fluage de matériaux plastiques sur faible pente ;
    • les glissements, qui correspondent au déplacement en masse, le long d’une surface de rupture plane, courbe ou complexe, de sols cohérents (marnes et argiles) ;
    • le retrait ou le gonflement de certains matériaux argileux en fonction de leur teneur en eau.
  • Les mouvements rapides qui peuvent être scindés en deux groupes, selon le mode de propagation des matériaux, en masse, ou à l’état remanié.

 
 
Le premier groupe comprend :

  • Les effondrements qui résultent de la rupture brutale de voûtes de cavités souterraines naturelles ou artificielles, sans atténuation par les terrains de surface ;
  • Les chutes de pierres ou blocs provenant de l’évolution mécanique de falaises ou d’escarpements rocheux très fracturés ;
  • Les éboulements ou écroulements de pans de falaises ou d’escarpements rocheux selon les plans de discontinuité préexistants ;
  • certains glissements rocheux.

 
 
 Le second groupe comprend :

  • les laves torrentielles, qui résultent du transport de matériaux en coulées visqueuses ou fluides dans le lit de torrents de montagne ;
  • les coulées boueuses, qui proviennent généralement de l’évolution du front des glissements. Leur mode de propagation est intermédiaire entre le déplacement en masse et le transport fluide ou visqueux.

 

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